En vue d’optimiser la surveillance et la riposte épidémiologique, l’Unité de veille sanitaire de la COI a organisé du 28 au 30 septembre 2021, un atelier régional dans le domaine de la surveillance et riposte à base communautaire. Cette activité est initiée via le réseau SEGA – One Health et son pôle thématique « Surveillance et riposte ». La cérémonie d’ouverture de cet atelier a eu lieu en présence du Secrétaire général de la COI, le directeur de l’AFD pour Maurice et les Seychelles et de l’Ambassadeur de la délégation de l’Union européenne.

 

Les récentes épidémies de maladies infectieuses ont fait ressortir le rôle important des communautés dans la surveillance des maladies, notamment pour la détection précoce des maladies et la réponse rapide. Il s’agit de renforcer les connaissances et les compétences des participants sur la surveillance épidémiologique en général, et la gestion des urgences de santé publique en particulier.

La surveillance et riposte à base communautaire est définie comme le recueil systématique et continu des données sanitaires, leur analyse et leur interprétation pour une action idoine. Ces données recueillies par les acteurs dédiés sont essentielles pour la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des pratiques de santé publique selon une approche « One Health ». La surveillance à base communautaire permet donc de mieux prévenir et gérer les risques et constitue un élément crucial dans la lutte contre les différents types d’épidémies.

Déroulement de l’atelier

Pendant 3 jours, les participants ont échangé sur l’établissement d’un état des lieux sur la surveillance et riposte à base communautaire et le renforcement des dispositifs à travers l’approche communautaire des interventions en surveillance épidémiologique. Une analyse a aussi été faite sur la collaboration intersectorielle par pays pour un partage d’expérience afin d’identifier des pistes d’actions réalisables dans le cadre du réseau SEGA – One Health, incluant une feuille de route pour la mise en œuvre.

Les participants à cet atelier ont eu l’opportunité de se familiariser avec les nouvelles directives techniques de la surveillance intégrée des maladies et riposte pour renforcer la surveillance à base communautaire.

Recommandations

Ainsi, à l’issue de ces trois jours d’échanges et d’analyses ont convenu de la nécessité de :

  • Renforcer les systèmes de santé en développant les volets communautaires dans la surveillance et la riposte ;
  • Intégrer les aspects genres et droits humains dans la surveillance et riposte à base communautaire ;
  • Œuvrer pour une large couverture (mise à l’échelle) des activités de surveillance et riposte à base communautaire, pour plus d’efficacité de l’action ;
  • Encourager les initiatives en s’assurant de la convergence des actions en matière de surveillance et riposte : les données collectées, interopérabilité des outils, les réponses aux alertes/épidémies ;
  • Veiller au respect du contexte des pays dans les dispositifs de surveillance et riposte à base communautaire ;
  • Mettre à jour, le cas échéant les stratégies, voire les politiques de santé communautaire ;
  • Renforcer l’action One Health en matière de surveillance et riposte à base communautaire ;
  • Harmoniser (dénominateur commun) les données collectées (approche syndromique, événement) et les indicateurs ;

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A propos du réseau SEGA – One Health

Le réseau SEGA – One Health est le bras armé de la COI en matière de santé publique, santé animale et santé environnementale. Ce réseau est appuyé depuis 2009 par l’Agence française de développement (AFD) via les projets RSIE. Dans la complémentarité de la mise en œuvre de la troisième phase (RSIE3), la COI bénéficie d’une subvention de l’Union européenne (UE) pour une quatrième phase (RSIE4).

Il réunit plus de 300 professionnels de santé issus de départements ministériels des États membres, d’institutions de formation et de recherche de référence de la région, et bénéficie d’un partenariat fort avec les Organisations mondiales de la santé (OMS) et de la santé animale (OIE).

Dans la complémentarité de la mise en œuvre de la troisième phase (RSIE3), l’Union européenne (UE) appuie également le réseau SEGA – One Health à travers un nouveau projet, RSIE4, mis en œuvre par la COI depuis décembre 2020.