La fièvre de la Vallée du Rift (FVR) a réémergé à Madagascar depuis mars 2021. Les services vétérinaires malgaches en ont notifié l’Unité de Veille Sanitaire de la COI ainsi que l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Le diagnostic a été confirmé par l’Institut Pasteur de Madagascar fin mars 2021.

Après avoir débuté dans la région d’Atsimo Andrefana, les cas se sont multipliés. Plusieurs régions de la Grand Ile ont été touchés par la FVR. En plus des animaux infectés, quelques cas humains ont été répertoriés.

Des dispositions ont ainsi été prises pour mettre en place une réponse appropriée dans les zones et sites à risque majeur. Les ministères de la Santé et de l’Elevage ont soumis une demande commune pour bénéficier des appuis techniques et financier de la COI dans le cadre du réseau SEGA – One Health pour répondre à cette épidémie.

Les interventions du réseau SEGA – One Health

L’intervention de la COI, pour appuyer les deux ministères, se fait dans le cadre du réseau SEGA – One Health coordonné par l’Unité de veille sanitaire. Elle vise à atténuer l’impact de l’épidémie de FVR à Madagascar. Pour ce faire :

  • Quatre missions d’investigation-riposte ont déjà eu lieu dans les régions d’Alaotra Mangoro, du Vakinankaratra, d’Ihorombe et de Diana.
  • La surveillance sera renforcée à travers des séries de formations, ciblant plus de 500 acteurs issus des deux secteurs (santé animale et santé humaine). Il y a aussi la coordination et la production et de la diffusion régulière de rapport de situation, en collaboration avec l’Institut Pasteur de Madagascar et l’OMS.
  • L’achat de 50 000 doses de vaccins est prévu, dont 5 000 destinés aux petits élevages laitiers. En effet, les bovins laitiers sont plus sensibles à la maladie et les conséquences économiques y seraient plus importantes.

Sensibilisation

En complément, le réseau SEGA – One Health conduit une vaste campagne de sensibilisation en partenariat avec la FAO. Cette sensibilisation, partie intégrante de la riposte, vise principalement les éleveurs et les personnes exposées (bouchers, personnes procédant aux abattages, vétérinaires…). La sensibilisation des éleveurs est particulièrement importante : mieux informés, ils seront plus enclins à déclarer les cas et permettront de mieux prévenir de la transmission entre les animaux et l’homme.

La population est aussi sensibilisée aux mesures de prévention : protection contre les piqûres de moustique, élimination des gîtes larvaires, faire attention aux animaux malades… Des spots radio et télé seront diffusés dans ce sens.

Enfin, des modules de formation sur les risques et les mesures contre la FVR sont en en préparation. Ces modules couvrent à la fois la santé humaine et la santé animale. Les formations débuteront dans les prochaines semaines.

Ces actions de riposte en soutien à Madagascar bénéficient de l’appui de l’Agence française de développement et de l’Union européenne à travers le réseau SEGA – One Health de la COI.