C’est au sein de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) que 8 professionnels de santé ont suivi une formation en surveillance entomologique. Objectif ? Techniques de collecte et d’identification de moustiques. Cette formation s’inscrit dans le cadre des activités du réseau SEGA – One Health de la COI soutenu par l’Agence française de développement et l’Union européenne.
Zoom sur la formation
Une formation sur les techniques de collecte et d’identification des moustiques d’intérêt sanitaire dans la région sud-ouest de l’océan Indien
Cette première formation s’adressait à 8 professionnels de santé humaine et animale des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.
Du 07 au 11 novembre 2022
Au sein du laboratoire de l’Unité d’Entomologie médicale de l’IPM et sur le terrain
Cette formation découle des recommandations émises lors de l’atelier régional “risque vectoriel, changement climatique et santé” tenu en juin 2022.
Crédits photos : Institut Pasteur de Madagascar, 2022
Pourquoi le moustique ?
Les moustiques sont vecteurs, pour la plupart, de maladies humaines et animales. En effet, on dénombre de nombreuses maladies transmises par les moustiques :
- Paludisme
- Dengue
- Chikungunya
- Zika
- Fièvre jaune
- Fièvre du Nil occidental
- …
Le saviez-vous ?
C’est d’ailleurs suite à l’épidémie de Chikungunya qui a frappé l’Indianocéanie en 2006 que le réseau SEGA – One Health a été créé. Transmise par le moustique tigre (Aedes), cette zoonose aura des répercussions importantes pour la région. C’est ainsi que les États membres de la COI ont décidé de s’unir pour créer le réseau de surveillance épidémiologique et gestion des alertes.
Intérêt de la surveillance entomologique
La surveillance entomologique consiste en l’étude des insectes. Il s’agit d’analyser d’éventuelles anomalies dans les populations d’insectes : augmentation, apparition de nouvelles espèces, etc. Grâce à la pose de pièges, notamment aux points d’entrée, les experts peuvent alors détecter, lors de la collecte et analyse de ces insectes, la présence ou non de microbes (et donc de maladies qu’ils pourraient véhiculer).
En apprenant de nouvelles méthodes de collecte et d’identification, ces professionnels de lutte antivectorielle pourront ainsi prévenir d’éventuels risques sanitaires.